Le 23 avril dernier, Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances déclarait « Nous souhaitons que tous les commerces puissent rouvrir le 11 mai pour un principe d’équité ».
Le ministre ne voudrais pas de différenciation, ni régionale ni sectorielle sous réserve de mesures sanitaires suffisantes. A l’exception, toutefois, des restaurants, des bars et des cafés.
Le déconfinement sera progressif et se fera sur trois principes, a-t-il insisté : la « sécurité sanitaire totale », la « simplicité » et l’ »équité » entre les secteurs. « Il faut que tous les commerces qui rouvrent, les activités qui reprennent, se fassent dans des conditions de sécurité sanitaire totale, autant pour les salariés que pour les entrepreneurs et les commerçants eux-mêmes », a nuancé le ministre de l’Économie.
Un cadre national constitué de protocoles :
Les ministères de l’Economie et du Travail planchent sur un cadre national constitué de protocoles rédigés par secteur d’activité, élaborés secteur par secteur (équipement de la personne, équipement de la maison, librairies, magasins d’électronique…) en collaboration avec les services de l’Etat, les organisations syndicales et les fédérations professionnelles avec les syndicats et fédérations concernés.
« Un guide de déconfinement pour que tous, salariés, patrons et consommateurs, puissent être protégés, explique-t-on au cabinet de Bruno Le Maire, car nous allons devoir vivre avec le virus et nous devons adapter nos commerces à cette situation. »
Parmi les points à préciser dans ces protocoles : l’équipement des salariés, en tenant compte des éventuelles pénuries de matériels, l’organisation du travail, la réorganisation de l’espace, et la clientèle, avec un contrôle des flux à l’entrée, à l’intérieur et à la sortie en caisse.
Olivier Guivarch, secrétaire général de la CFDT-Services, déplore que ce travail ait débuté avec trop de retard : « Les changements, les adaptations se font toujours au fil de l’eau dans le commerce, sans grande anticipation, à l’inverse par exemple de l’industrie, déplore Olivier Guivarch, cela fait cinq semaines que la question se pose pour le commerce non alimentaire, nous aurions pu commencer les réflexions avant. »
L’exception de la restauration, des bars et des cafés…
« Les lieux de convivialité qui feront l’objet d’un traitement spécifique… Rien ne serait pire pour la restauration que de rouvrir dans la précipitation (…), ce serait la pire des méthodes en la matière », a rappelé Bruno Le Maire. « Aucune date de reprise n’a été fixée », a précisé le ministre, la date du 15 juin n’étant qu’une rumeur…
Et les marchés ?
Pour Monique Rubin, Présidente de la Fédération Nationale des Marchés de France : « Les perceptives de réouvertures pour tous nos marchés semblent devenir réalité ! »
« Mais attention, méfions-nous bien de ne pas extrapoler sur des situations avant même que les prises de décisions soit avérées ! La reprise doit se faire avec des « principes les plus clairs possibles pour tous les Français à insisté Bruno Le Maire. « Le premier c’est la sécurité sanitaire. Il faut que tous les commerces qui rouvrent, les activités qui reprennent se fassent dans des conditions de sécurité sanitaire totale pour les salariés, les entrepreneurs et les commerçants. »
La Fédération Nationale des Marchés de France a, dès le 23 Mars, rédigé un guide méthodologique à l’usage des maires et des préfets, dont l’application permet le respect de la sécurité sanitaire.
Pour la CPME, le déconfinement doit s’accompagner de dispositifs de soutien et d’annulation de charges
La CPME se prononce également en faveur d’une reprise généralisée d’activité, même si elle doit être progressive dans certains secteurs qui y sont prêts. Dans le même temps, il conviendra de maintenir les dispositifs de soutien aux entreprises et d’envisager des annulations de charges sociales et fiscales.
Le coût des mesures sanitaires pourrait, lui, venir en déduction de la cotisation Accident du travail/Maladie professionnelle.