Pourquoi avez-vous décidé de vous lancer dans la fabrication de la bière ?
Florent Gillot : Je viens d’un domaine très loin de la bière artisanale ! J’étais dans un premier temps dans le transport, puis ensuite dans le commerce de matériel paramédical. C’était un moment où je gagnais très très bien ma vie, à la fin de mes études. Au final, je me suis rendu compte que je voulais faire autre chose. J’ai fait un petit voyage à l’étranger, en Nouvelle-Zélande, pour me remettre en question et voir dans quelle branche j’allais me lancer. Et j’ai décidé de me lancer dans la bière artisanale. J’ai vu que c’était un domaine très intéressant, car on parle d’artisanat et de choses faites à la main avec une vraie finalité, et la bière a toujours été un produit qui m’a plu. Il est très intéressant à travailler.
Comment s’est déroulée cette reconversion ?
Lors de mon retour de Nouvelle-Zélande, il y a à peu près trois ans, j’ai dû me former et ça m’a permis de savoir si ce métier dont je rêvais allait me plaire. Entre l’idéologie d’un métier et la réalité il y a une grosse différence. J’ai fait de multiples stages, à la brasserie du Mont Popey, dans le Rhône, à la brasserie La Rochoise, en Haute-Savoie, et pour finir à la brasserie Ourobouros, à Freycenet-la-Tour, l’une des brasseries locales de Haute-Loire. C’est là-bas que ma bière est brassée actuellement. Je remercie Guss, Manu et Manon, qui m’ont beaucoup appris. J’ai aussi fait de nombreux brassons chez moi entre 2017 et 2018, des essais plus ou moins loufoques, et pas moins de 35 recettes. J’ai obtenu de bons résultats, ce qui m’a permis de me faire la main.
Pourquoi avez-vous baptisé votre micro-brasserie Motueka. Quelle est sa signification ?
C’est un gros clin d’œil à mon voyage en Nouvelle-Zélande, c’est une petite de là-bas, avec du houblon qui porte aussi le nom de Motueka. C’est un petit souvenir de cette période de reconversion.
Quelles sont les caractéristiques de vos bières et où peut-on se les procurer ?
Ma brasserie est toute jeune, je propose une bière blonde au seigle avec beaucoup de coriandre en grain, et surtout du houblon, ce qui donne un goût un peu plus laiteux en bouche, avec très peu d’amertume, c’est la « Ale Tester ». Elle est à 4,5% d’alcool et j’en ai tiré 5.000 litres en un an. La seconde bière que je propose est une rousse IPA, à 6,5% d’alcool. C’est une bière très amère, avec beaucoup d’arôme. On peut se procurer mes bières au Shamrock, sur le bassin du Puy-en-Velay, chez Guss Burger, à L’Impériale Pizza, mais aussi à la Cave Marcon, et dans les magasins Delbard. Je travaille également avec le festival Loir’ en Zic.
Après seulement quelques mois d’ouverture, avez-vous déjà des projets ?
J’ai pour projet d’investir dans des locaux d’une surface de 200 ou 300 m2, d’ici la fin de l’année sur le bassin du Puy-en-Velay. Je suis en train de faire le tour des bâtiments. J’aimerais proposer une gamme d’au moins quatre bières, mais aussi des bières saisonnières. Mon objectif est également de créer de l’emploi et de réussir à en vivre d’ici deux à trois ans.
En savoir plus :
- Brasserie Motueka
- 11 bis chemin du Bonnassou 43750 Vals-près-le-Puy
- 07 68 86 84 62
Cet article est le fruit d’un partenariat entre le Courrier des Entreprises et Velay Attractivité
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