Selon une étude de l’INSEE, La région AuRA et principalement l’Auvergne est en tête des régions qui gardent leurs natifs : ils y restent ou ils y reviennent. Les chiffres contredisent l’adage qui véhiculerait l’idée que les auvergnats seraient de piètres ambassadeurs pour leur propre région.
Autochtone : Qui est issu du sol même où il habite
Quand on naît dans la région, on y reste ou on y revient plus qu’ailleurs. Selon les spécialistes de l’INSEE Emma Bianco et Christelle Thouilleux : « En 2019, 82 % des personnes nées en Auvergne-Rhône-Alpes vivent dans la région, la plaçant au premier rang des régions métropolitaines à garder ses natifs, ou à les voir revenir. Ceux qui vivent ailleurs résident le plus souvent dans les régions limitrophes et en Île-de-France. Les études supérieures et l’emploi sont fréquemment l’occasion d’un départ de leur région natale. Les cadres ont davantage migré vers une autre région. »
Auvergne-Rhône-Alpes : région métropolitaine qui compte le plus de natifs résidents
Au-delà des attaches familiales, la région garde ses natifs grâce à une offre d’enseignement supérieur développée, un marché de l’emploi dynamique et une grande diversité socioprofessionnelle dans trois grands secteurs d’activité (agriculture, industrie, tertiaire).
Majoritairement ceux qui ont quitté la région sont en Ile-de-France (pour 20%), en Provence-Alpes-Côte d’Azur (19%) et en Occitanie (18%). Ce sont les cadres qui représentent la catégorie socioprofessionnelle la plus mobile géographiquement, à la différence des agriculteurs et des ouvriers qui restent massivement dans leur région de naissance.
68% des puydomois résident dans leur département de naissance
Faire ses études et trouver un emploi étant les deux périodes charnières de la mobilité interrégionale, il convient de se réjouir que l’offre diversifiée de formations départementales et l’employabilité du département du Puy-de-Dôme soient importantes. 68,4% de natifs Puydomois habitent leur département, 11.7% résident dans un autre département de la région et 19.8% sont dans une autre région de la métropole. En Haute-Loire 85% des Altiligériens de souche sont restés dans la région.
Les départements du Cantal et de l’Allier diffèrent
« Vivre dans sa région natale recouvre des réalités différentes selon le département de naissance. Ainsi, les natifs de l’Allier et du Cantal sont ceux qui restent ou reviennent le moins en Auvergne-Rhône-Alpes (respectivement 68 % et 69 % contre 82 % en moyenne régionale). Ces départements sont tous deux frontaliers de quatre départements de régions voisines, facilitant de fait les mobilités interrégionales. De plus, dans ces territoires ruraux où le marché de l’emploi est moins dynamique, les natifs ont pu partir travailler et s’installer en dehors de la région. »
(Photo principale : affiche des Arverniales 2018)