Selon le 2e Baromètre de la RSE et des transitions, diligenté par le Crédit Agricole Centre France et réalisé par l’institut Odoxa, Auvergnats et Limousins sont heureux et fiers de leur territoire, et sensibles aux sujets liés à la Responsabilité Sociétale des Entreprises. C’est à l’occasion de la semaine européenne du développement durable que le CACF dévoile les résultats de cette étude.
Des habitants plus heureux que la moyenne des Français.
Nous les comprenons aisément, 84% des Auvergnats et des Limousins se déclarent heureux dans leur vie (vs 78% des Français). Fiers d’être Français (84% vs 79% pour la moyenne des Français), et ils sont particulièrement fiers de leur région (87%).
En Auvergne-Limousin, 1 habitant sur 2, et 70% des entreprises savent ce qu’est la RSE
On revient de très loin, quand le sujet des mesures sociétales dans les entreprises était perçu comme un « machin » il y a dix ans. L’acronyme était alors confondu avec QSE (Qualité Sécurité Environnement). Le courant, porté par la jeune génération en demande en matière d’engagement sociétal et environnemental, aujourd’hui s’impose de façon incontournable.
Lorsqu’on explique ce que revêt le terme de Responsabilité Sociétale des Entreprises, plus de 9 habitants sur 10 considèrent qu’il s’agit d’un sujet important (95% des habitants d’Auvergne-Limousin). Il est même jugé prioritaire par 27% des habitants.
La prise de conscience est également élevée du côté des entreprises. Elles sont 89% à considérer la RSE comme un sujet important et 25% la classent comme prioritaire.
L’attractivité des entreprises avec la RSE comme critère essentiel
Plus de 7 actifs sur 10 en Auvergne-Limousin (75%) considèrent que l’engagement RSE des entreprises est un facteur important de leur attractivité.
Seulement 33% des salariés d’Auvergne-Limousin (vs 38% des salariés Français) connaissent les engagements de leur entreprise. Un chiffre en augmentation de plus de 4% en 1 an. Les entreprises doivent faire un effort pour communiquer davantage sur leurs actions.
Circuit court et environnement
Interrogées sur leurs actions déjà initiées, les entreprises placent en premier leurs engagements en faveur des achats locaux (41% des entreprises du territoire, vs 37% au niveau national). Viennent ensuite leurs engagements en matière d’environnement (30 %) et ceux pris à l’égard des jeunes et de leur formation (28%). D’ailleurs les moins de 35 ans sont les plus impliqués et les plus exigeants.
40% des jeunes souhaitent que le sujet RSE soit prioritaire. C’est 9 points de plus que la moyenne nationale des Français.
Les moins de 35 ans sont même 19% (vs 13% pour la moyenne nationale) à déclarer que s’ils étaient en recherche d’emploi, l’implication de l’entreprise en matière de RSE serait un critère prioritaire dans leur choix.
La rénovation énergétique des logements, un enjeu clé.
44% des habitants d’Auvergne-Limousin envisagent d’entreprendre des travaux de rénovation énergétique dans leur logement et pour effectuer ces travaux, 46% des habitants du territoire ont fait appel (ou envisagent de le faire), à un dispositif du type prêt à taux zéro.
Pour la moitié des habitants de nos territoires la motivation première est de réaliser des économies… Auvergnat un jour… (Seuls 5% des habitants d’Auvergne-Limousin citent comme motivation unique la préservation de l’environnement).
Le manque de budget est la raison principale évoquée par les habitants n’ayant pas entamé ces travaux. (Beaucoup ignorent l’existence d’aides financières… malgré les appels téléphoniques incessants des professionnels de la rénovation énergétique qui polluent notre compréhension)
7 habitants sur 10 mettent en avant le rôle essentiel des banques.
Habitants et entreprises s’accordent sur le rôle déterminant des banques en matière de RSE. Une opinion exprimée par 72% des habitants d’Auvergne-Limousin et 68% des entreprises.
Tous attendent principalement de leur banque qu’elle agisse au plus près des acteurs locaux sur les territoires. Un souhait exprimé par 85% des habitants et 82% des entreprises.
Nombreux sont les habitants (74%) et les entreprises (70%) désireux d’accéder à des solutions d’accompagnement sur la rénovation énergétique (financement, conseil, mise en relation).
Les banques sont aussi perçues comme un acteur privilégié pour identifier les fournisseurs ou les matières premières les plus respectueuses de l’environnement.
Autre rôle attendu : celui de favoriser l’économie circulaire, selon 73% des habitants et 71% des entreprises.
Il nous reste un bon bout de chemin pour fédérer l’ensemble des entreprises. Les investissements des entreprises en matière de rénovation énergétique sont considérés comme « non productifs »… Il est donc important que les banques accèdent à leurs demandes de financement au-delà des considérations de rentabilité.