Ça va bouger à Charade le 12 avril !

Les nouvelles formes de mobilité seront en test au circuit de Charade, le samedi 12 avril, à l’occasion de la « Clermont Innovation Week » : Motos, quads, vélos et voitures électriques, véhicules autonomes, hydrogène, véhicules intermédiaires ou rétrofités… Vous pouvez essayer gratuitement toutes ces technologies en mouvement.

L’ambition européenne est d’interdire la vente de véhicules thermiques neufs dans l’Union européenne à partir de 2035. Cela signifie que les constructeurs, importateurs et distributeurs de voitures équipées de moteurs à essence, diesel et même certains hybrides rechargeables ne pourront plus commercialiser de nouveaux modèles après cette date.

Les véhicules déjà en circulation ou d’occasion ne sont pas visés : il s’agit uniquement d’une mesure affectant les ventes de voitures neuves.

Évidemment des exceptions existent pour les motorisations fonctionnant avec des carburants alternatifs (comme l’hydrogène ou les carburants de synthèse neutres en CO₂), qui pourraient permettre une prolongation de l’usage des technologies thermiques dans certains cas, et les petites séries (moins de 1 000 véhicules par an) qui bénéficient d’une dérogation et ne sont pas concernées par cette obligation.

L’objectif est ambitieux et présente des défis considérables, mais, pour les plus optimistes, il est potentiellement atteignable.

Il faut d’abord que les constructeurs accélèrent le développement et la production de véhicules zéro émission, en investissant massivement dans la recherche, la fabrication de batteries et l’amélioration de l’autonomie des véhicules électriques. Toutefois, certains acteurs signalent déjà des difficultés à répondre à la demande prévue et à adapter leurs chaînes de production, ce qui pourrait ralentir la transition.

Ensuite la réussite dépend aussi d’un déploiement rapide et étendu des infrastructures de recharge. Des aides publiques et des investissements dans le réseau de bornes sont essentiels pour rassurer les consommateurs et encourager l’achat de véhicules électriques. Sans un tel soutien, le rythme de remplacement des véhicules thermiques pourrait ne pas suffire.

Le consommateur est roi :  La demande réelle pour des véhicules électriques doit augmenter significativement. Les consommateurs doivent être convaincus par des modèles accessibles, fiables et adaptés à leurs besoins, et cela nécessite un ajustement des politiques d’incitation et une offre diversifiée. Venir tester ces véhicules à Charade participe à l’opération de séduction.

Enfin l’harmonisation des réglementations et des investissements au niveau de l’Union européenne est cruciale. Une coordination forte entre États membres, constructeurs et institutions permettra de surmonter les obstacles économiques et techniques, tout en évitant d’éventuels reports d’échéances. Le surendettement de la France et d’autres pays de l’Europe, ainsi que la relative fermeture des frontières aux véhicules électriques chinois ne vont pas faciliter l’atteinte de cet objectif.

Pour contourner les barrières douanières, les constructeurs automobiles chinois profitent de la déconfiture des marques allemandes sur le marché des véhicules électriques. Depuis deux mois, c’est une nouvelle qui fait l’effet d’une bombe dans l’industrie automobile européenne : des investisseurs chinois négocient en coulisses pour s’offrir plusieurs joyaux industriels de Volkswagen en Allemagne. L’information, dévoilée par Reuters, concerne notamment la mythique usine Transparente de Dresde et le site historique d’Osnabrück. De quoi faire trembler le paysage industriel allemand. S’offrir le label « Made in Germany » semble un coup de maître.

BYD lorgne déjà sur l’usine Ford de Saarlouis, pendant que Leapmotor s’intéresse au site d’Eisenach.

Ne nous y trompons pas : ces sites pourraient n’être que des plateformes de fin d‘assemblage plutôt que des sites de production.

Tout cela va contredire la liste des véhicules éligibles au bonus écologique qui avait été édictée par Bruno Le Maire en décembre 2023 (Lire l’article  )

Toute la matinée du 12 avril est dévolue à la découverte des nouvelles mobilités.

OrbiMob’ prévoit également un atelier « Objectif 2035, sommes-nous prêts ? » Vous pourrez poser la question aux spécialistes.

L’organisateur invite aussi les entreprises, qui voudraient faire connaître leurs solutions à cette occasion, à s’inscrire en cliquant ICI

Pour en savoir plus c’est ICI

Contact Françoise Bernard , [email protected]