Le Club Hôtelier Clermontois, fort de ses 52 adhérents, représente bien l’activité hôtelière de la Métropole Clermontoise. A l’occasion de son assemblée générale il dresse le bilan de l’exercice et, par extension, des indications sur la santé de notre tourisme local.
Après la crise sanitaire et une crise économique qui a fortement impacté les Hôteliers Restaurateurs en 2020 et 2021, avec des fermetures administratives successives, seulement 2 hôtels ont quitté le club. Mais 2 nouveaux adhérents les rejoignent : l’Hôtel Aiden by Best Western, nouveau 4 étoiles ouvert en juin, et la Résidence 2 étoiles Les Lauréades Jaude 2.
Des nouvelles problématiques, notamment le manque de personnel.
La réouverture des restaurants s’est faite en juin 2021 en 3 étapes et la saison estivale a été assez dense dès la mi-juillet avec une clientèle française et beaucoup moins d’européens que d’habitude. Avec des Taux d’Occupation moyen de 67% en juillet et de 76% en août (qui a été meilleur qu’août 2019) et une embellie du prix moyen des chambres grâce à des réservations de dernière minute, j-1 voire le jour même, la saison estivale est satisfaisante… sauf en ce qui concerne les difficultés de recrutement.
Les hôteliers Clermontois ont déclaré avoir embauché 159 postes et se plaignent d’un manque de personnel qualifié, de personnes manquant d’autonomie n’ayant pas de moyen de locomotion.
Pour la 1ère fois dans le secteur, les hôteliers se sont vus obligés de fermer des chambres, un étage, faute de femme de chambre, ou de fermer leur restaurant certains jours.
Les hôteliers ont dû changer leur manière de recruter (en faisant la promotion des offres d’emploi sur les réseaux sociaux par exemple) mais aussi de s’adapter au candidat ! En effet ce qui est nouveau c’est que l’employeur s’adapte aux disponibilités du candidat.
A ce problème récurrent s’ajoute celui des ruptures de livraison chez les fournisseurs ainsi que celui du contrôle des pass sanitaire, lourd à gérer.
Une rentrée de septembre 2021 très dense et difficile
Tous les établissements ont rouvert mais certains n’ont pas pu rouvrir leur restaurant comme avant. Après un bel été qui a permis de refaire de la trésorerie et de relancer la machine, la rentrée se révèle plus compliquée qu’attendue.
Pourtant les clients sont là, l’activité liée au tourisme d’affaires a repris, les clients « corporate » sont là, les congrès et spectacles ont repris…
Mais il n’est pas si simple de remettre les équipes au même rythme qu’avant la crise et à temps complet. Ensuite, le secteur des CHR subit un déficit de candidat, notamment de personnes qualifiées, qui demandent des augmentations de salaires et un aménagement du temps de travail.
Le Sommet de l’Élevage à la rescousse
Évènement majeur du tourisme d’affaires le Sommet de l’Élevage, en passant de 3 à 4 jours, a tenu ses promesses, malgré l’absence de la clientèle étrangère. Sur les 4 nuits du Sommet, 60 % des hôteliers ont déclaré qu’ils étaient complets pendant l’évènement. Pour rappel, le tourisme d’affaires représente 60% de l’activité hôtelière
Les projets ?
Une campagne de communication sur l’attractivité des métiers, sur les offres d’emploi, sur les jobs d’été pour toucher de nouvelles cibles, susciter des vocations.
Aider les hôteliers dans leur recrutement avec de nouveaux outils web + atelier formation « recruter autrement ».
Renouveler les partenariats avec les sites touristiques et le MICE pour améliorer l’accueil des clients. Donner de l’attractivité aux offres court séjours et idées de week-end.
Delphine Giraud, directrice du Novotel Brezet, a été réélue Présidente du Club