Depuis l’annonce, il y a 10 ans, de la dissolution du « Détachement Air 277 », base aérienne de l’armée de l’air française, située à Varennes-sur-Allier, la métamorphose du site de 27 hectares a été une source de satisfactions pour l’économie locale et départementale.
Des varennes pleines de potentiels
Il est intéressant de constater que le mot « varenne » signifie à la fois « domaine de chasse réservée », qui s’accorde assez bien avec une enceinte sécurisée dédiée aux avions de chasse, mais aussi une « bonne terre arable et limoneuse » sur laquelle on voit, aujourd’hui, pousser une quarantaine d’entreprises et travailler 214 personnes.
Crise et opportunités… le 30 juin 2015, la dissolution de la Base pouvait sonner comme une mauvaise nouvelle. Imaginez que la Base, créée en 1937, employait 600 personnes en 2010, avec autant de familles qui faisaient vivre la petite ville de 3600 habitants. Progressivement la Base a vu son effectif diminuer pour ne laisser que 240 personnes à sa fermeture.
En mars 2018, l’ancien site est vendu par l’État à la ville. Ces 27 hectares et la quarantaine de bâtiments représentant plus de 78000 m2 couverts, dans un site clos et sécurisé, sont apparus comme une manne à exploiter en parc d’activités à vocation industrielle et artisanale par le maire Roger Litaudon, bien décidé à recréer autant d’emplois qu’il y avait de militaires à Varennes.
L’EcoCentre, un « éco-système entreprenant »
« L’ancienne base militaire a fait l’objet d’une reconversion sous l’impulsion de la commune de Varennes-sur-Allier et de la communauté de communes Entr’Allier Besbre et Loire, par l’intermédiaire de la Société Publique Locale 277, la structure ad hoc créée par les deux collectivités et dirigée par Marie-Laure Chazelle.
La SPL 277 s’est vu confier les travaux de réaménagement du site, de reprise de voirie et de redistribution des réseaux ainsi que l’aménagement des bâtiments pour répondre aux mieux aux besoins des entreprises. La zone de 27 hectares est composée de plus de 40 bâtiments représentant plus de 78 000 m² couverts, dans un environnement entièrement clos et sécurisé, pour un investissement de près de 24 M€ à terme. »
Un Contrat de Redynamisation de Site de Défense (CRSD) a été signé en 2016 pour orienter les différents financements publics destinés à soutenir les actions de reconversion de l’ancienne base militaire.
« Ce sont près de 20 millions d’euros d’investissements pour assurer la transformation du site : travaux d’aménagements, de réseaux, voirie, de sécurisation, de réhabilitation de bâtiments, de rénovation de toitures, d’installation de panneaux solaires… »
« Ce ne sont actuellement pas moins de 39 entreprises et structures qui occupent désormais la quasi-totalité des bâtiments, représentant 214 emplois et occupant 67 948 m², soit 90 % des surfaces de l’EcoCentre. Seuls des bureaux sont encore disponibles à la location. »
Un pole d’excellence d’industries liées à l’environnement et un FabLab
De l’autre côté de la voie ferrée…
L’ancienne base aérienne abritait aussi, de l’autre côté de la voie ferrée, une « zone de vie » qui se compose de 9 bâtiments sur 3,5 hectares. D’autres travaux sont à venir pour transformer l’ancien bâtiment du mess en cuisine centrale, rénover l’ancien cinéma en salle de spectacles et réhabiliter la partie hébergement pour accueillir l’association solidaire COALLIA, de jeunes travailleurs et des touristes.
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