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Frédéric Ranchon (Crédit Mutuel) « Nous nous allons investir 2 millions d’euros chaque année et créer de nombreux emplois ! »

Frédéric Ranchon fait partie de ces Clermontois présents sur tous les fronts dès qu’il s’agit de créer une dynamique ‘collective’ : Président de la commission Formation de la CCI du Puy-de Dôme, ancien leader du Mouvement 100% Citoyens lors les municipales 2014, Vice-Président de ‘Institut des Métiers, Président pendant 12 ans de l’association Cœur de Ville Clermont-Ferrand. L’homme est rompu à l’exercice de la gouvernance. Et de l’expérience il en faut, lorsque tout jeune nommé à son poste de président du CMMC il se retrouve l’un des acteurs majeurs susceptibles de déterminer l’avenir même du groupe ARKEA.


Petit flash-back pour celles et ceux qui ignoreraient encore que la banque n’est pas qu’un univers feutré où la rigueur, la sérénité et la sagesse priment à toute décision.
La marque Crédit Mutuel est, en réalité, portée par 2 groupes différents : Le ‘géant’ CM-11 CIC (18 fédérations) et le petit poucet ARKEA (3 fédérations, donc le CMMC). Les 2 groupes mutualistes collaborent au sein d’une ‘confédération’.

Pour Frédéric Ranchon « Face au comportement d’Arkéa qui affichait une attitude de plus en plus autonome, et cela malgré les rappel à l’ordre réguliers des autorités de tutelle bancaires mais également politiques, nous avons immédiatement décidé que nous devions préserver l’unité et que cela devait passer par l’intégration de la fédération ‘Massif Central’ au sein du CM11-CIC. Cela signifiait que le CMMC se devait de rompre sa relation avec un groupe Arkea qui affichait clairement sa volonté de scission et de replie sur ses bases bretonnes. »

Depuis un an, sur le terrain, les actions menées par les uns et les autres ont démontré que cette situation était totalement inédite : Après la révocation ad nutum du directeur général du CMMC, le 4 juillet dernier les collaborateurs du siège du Crédit mutuel du Massif central n’ont subitement plus accès à leurs bureaux après que le groupe Arkéa ai dépêché à Clermont-Ferrand une équipe d’une quinzaine de collaborateurs pour “remettre de l’ordre” et “reprendre possession des bureaux dont ils sont propriétaires”.

Le groupe Arkea déclenche alors un « plan d’urgence et de poursuite de l’activité », un dispositif d’exception réservé aux crises aiguës.
Encore plus rare dans une branche particulièrement ‘corporate’, les collaborateurs du groupe s’épanchent librement sur les réseaux sociaux dans des termes parfois très durs pour leur ‘gouvernance’ et leur hiérarchie…
Cette attitude qui aurait constitué une faute lourde dans n’importe quelle entreprise équivalente serait même, parait-il, encouragé par le groupe Arkea et son Président Jean-Pierre Denis. Ce dernier appelant à des manifestations en Bretagne et à Paris pour le 17 mai prochain.

Frédéric Ranchon : Nous opposons notre attachement au mutualisme face à un projet d’ego !

Le Crédit Mutuel est la première marque bancaire préférée des Français, tous domaines confondus cette marque occupe la 6e position (La première place étant occupée par Michelin). Pourtant, Arkea n’en fait pas un objectif. « Le projet de scission du groupe ARKEA est, avant tout un projet d’égo. Le projet d’un homme, Jean-Pierre Denis » précise Frédéric Ranchon.

« 94% des caisses locales des fédérations de Bretagne et du Sud-Ouest ont voté pour l’indépendance sur la base d’un projet aventureux, volonté d’un seul homme qui entrainera non seulement la perte de la marque mais également celui du statut mutualiste, notre ADN. Au sens du code monétaire et financier, il est impossible pour ce groupe de conserver une organisation mutualiste, cela nécessiterait une modification de la loi, à laquelle le gouvernement a opposé une fin de non-recevoir.
Par plus tard que le 17 avril, le député du Morbihan, Paul Molac,  interrogé le gouvernement sur la situation du Crédit Mutuel Arkéa qui a confirmé sa position. Les plus hautes autorités bancaires françaises mais également européennes ont appelé Arkea à revenir sur leur décision. La BCE a même exigé que le nouveau groupe régional, s’il voit le jour, renforce son capital à hauteur de 2 milliards d’euros. Une gageure ! »

Six caisses adhérentes à la Fédération du Massif Central ont toutefois réalisée un vote en se prononçant en faveur du projet de scission : « Leur initiative individuelle est juridiquement nulle car elles ont organisé ce scrutin sans tenir compte d’un « un strict respect » de ses statuts » déclare Frédéric Ranchon.

Nous allons créer des emplois et fortement investir

Le Président du CMMC est clair sur le projet qu’il entend mettre en œuvre au sein du CM11-CIC « Nous avons un vrai projet. Un projet mutualiste. Un projet de territoire. Nous allons investir 2 millions d’euros chaque année pendant plusieurs années. Nous allons conserver chacune de nos agences qui maillent nos départements et, chose rare dans l’univers bancaire actuel, nous allons même embaucher en portant nos équipes de 219 personnes à 250 collaborateurs »

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La Rédaction du Courrier des Entreprises

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