Génération Z vs « Boomers » : l’espace de travail idéal selon les générations
20/02/2025Comprise entre 18 et 27 ans, la “Génération Z” est souvent synonyme de révolution. Ces nouveaux arrivants sur le marché du travail ont tendance à vouloir bousculer le monde de l’entreprise et sont régulièrement mis en opposition avec les plus anciens collaborateurs qui sont très souvent les “Boomers” (+60 ans). Meilleures conditions de travail, plus d’équilibre entre vie professionnelle et personnelle, management bienveillant et plus encore sont les revendications premières de la Gen Z. Mais qu’en est-il pour les autres travailleurs ? Leurs exigences sont-elles si décalées des autres ?
Il y a quelques semaines nous traitions déjà le sujet « Avoir 20 ans en France… » (lire l’article ). Une nouvelle étude d’Owl Labs va plus loin en étudiant les visions du travail idéal selon les 4 générations qui sont encore dans l’emploi.
Si vous êtes d’accord, précisons dès maintenant comment sont définies ces 4 générations : Pour simplifier la lecture du tableau suivant, les Baby-Boomers sont nés après la seconde guerre mondiale (suite au retour du soldat) et jusqu’en 1964, la génération X est née entre 1965 et 1980 (moyen mnémotechnique : celle qui regardait l’émission des Bogdanoff « Temps X »), puis viennent les « Millennials », ou génération Y, entre 1981 et 1996 (car les premiers ont été majeurs au passage du millénaire), enfin voici les membres de la génération Z, née entre 1997 et 2012, les « zoomers »… La génération qui suit, l’Alpha, est constituée de nos ados… pas encore au travail dans notre pays.

La Gen Z est-elle si déconnectée du monde du travail ?
Toutes les générations de travailleurs, se rendent à ce jour, majoritairement, 3 fois par semaine au bureau (Gen Z: 45.5%, Millennials: 45%, Gen X: 47.7% et Boomer : 40%). Ce rythme de travail est souvent mis en place par les entreprises, mais il est possible d’observer que si les salariés avaient le choix, ce rythme ne serait pas si différent. Ainsi, si le rythme du 3 fois par semaine est toujours en première position, on observe, et ce à contre-courant, de façon plutôt surprenante, que les Gen Z et Gen X souhaiteraient s’y rendre 4 fois par semaine (respectivement 22.9% et 21.2%), là où les Millennials et boomer placent en seconde position le fait de s’y rendre seulement 2 fois par semaine (respectivement 22.3% et 21.1%).
Les modes de travail sont d’une véritable importance pour les salariés qui considèrent davantage l’équilibre entre vie professionnelle et personnelle comme un enjeu essentiel. C’est ce que l’on constate à travers les avantages les plus attrayants pour un employeur potentiel, si la semaine de 4 jours arrive en tête pour toutes les générations (Gen Z: 31.2%, Millennials: 40.1%, Gen X: 37.4% et Boomer : 44.4%), la Gen Z, tout comme les Millennials, prêtent une certaine importance à l’avantage de disposer de la liberté de travailler d’où ils le souhaitent (20.6% et 22.5%). Les Gen X et les Boomers, quant à eux, privilégient davantage une meilleure assurance santé (26.3% et 29.2%).
Enfin, une preuve supplémentaire de l’importance pour les collaborateurs de bénéficier d’une vie équilibrée, l’ensemble des générations n’accepterait pas une offre d’emploi s’il était impossible de bénéficier d’horaires de travail flexible (Gen Z: 42.4%, Millennials: 41.5%, Gen X: 35.5% et Boomer: 31.4%).
Un monde du travail plus respectueux ?
Comme constaté, la Gen Z n’est finalement pas si différente des autres générations. En effet, tout comme leurs prédécesseurs, ces nouveaux travailleurs désirent évoluer dans un espace de travail sain où le manager toxique n’a plus sa place. Cependant, ce qui lui vaut son image “rebelle” est sûrement liée aux méthodes utilisées pour exprimer leurs revendications.
Les Gen Z veulent que le monde du travail change et le font savoir à haute voix, à travers les réseaux sociaux notamment, entraînant potentiellement une incompréhension des générations précédentes.
Ainsi, on observe que près d’un salarié sur 10 (7%) a publié des messages négatifs concernant leur employeur sur leurs réseaux sociaux personnels tels que Instagram, X etc., 6% sur TikTok et 5% publient de manière anonyme sur Glassdoor. Un phénomène d’autant plus présent chez la génération Z. Plus d’un travailleur sur trois de la Gen Z, soit 41%, a déjà publié du contenu négatif sur son travail ou son employeur sur les réseaux sociaux, contre 18% pour toutes les autres générations de travailleurs.
En 2024, le #WorkTok a prospéré́ grâce à la popularité des TikToks liés au travail et près d’un travailleur sur quatre (18 %) a publié des messages négatifs sur son travail ou son employeur sur les réseaux sociaux, 6 % d’entre eux déclarant avoir enregistré des conversations avec leur employeur. Un phénomène qui s’accroît surtout à travers les jeunes générations qui sont de plus en plus alertées sur leurs droits et la nécessité qu’ils soient respectés.
Une génération connectée
Enfin, les Gen Z sont adeptes du “work smarter not harder”, autrement dit en français “travailler plus intelligemment et non plus dur”. C’est pourquoi, ils n’hésitent pas à intégrer des outils IA, leur permettant de simplifier leur travail. 27,1% des travailleurs de la génération Z utilisent l’IA toutes les semaines, contre jamais pour toutes les autres générations (Millennials: 44.5%, Gen X: 61,1% et Boomer: 62,1%).
Certaines disparités sont également observables : les Millennials déclarent qu’ils n’hésiteraient pas à chercher un autre travail avec plus de flexibilité (17,5%), si le travail à distance ou hybride n’était plus autorisé dans leur entreprise actuelle. Tandis que l’ensemble des autres générations déclarent qu’ils resteraient, mais feraient moins d’efforts.
Mais c’est également le cas pour les boomers qui lorsque l’on demande quels éléments les inciteraient à travailler en présentiel, ils déclarent en seconde position : voir mes amis au travail et collègues (27,3%). Tandis que pour les autres générations, ce serait plutôt un trajet travail-domicile plus court.
De ce fait, si chaque génération apporte avec elle son lot de disparités, auxquelles les entreprises doivent s’adapter, il est pourtant simple de constater que chacune d’entre elles souhaite avant tout bénéficier et évoluer dans un espace de travail sain, même si celles-ci ont tendance à l’exprimer de manières différentes.
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