Dans un contexte pourtant plus favorable depuis la rentrée, avec la baisse de l’inflation et l’amélioration de l’accès au crédit, le marché de l’immobilier en Auvergne-Rhône-Alpes n’a pas encore retrouvé le chemin de la reprise. Pour autant, le nombre de biens mis en vente et leurs valeurs se sont stabilisés à date. Un répit qui n’a pas encore de répercussion positive sur le marché locatif, où la tension reste forte, comme sur la majorité du territoire. Décryptage…
Le marché de la transaction reste stable
Si les signaux favorables aux acquéreurs se confirment depuis la rentrée de septembre, le marché de la transaction reste stable dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. En effet, le nombre de biens mis en vente affiche une progression légère, à +3,4% en 1 an (contre +8,3% pour l’ensemble du territoire) tandis que la valeur affichée des biens progresse légèrement (dans la tendance de la moyenne nationale : +2,6%).
Cette tendance générale à la stabilisation masque de fortes disparités selon les villes étudiées.
Si Annecy voit le nombre de mises sur le marché très fortement progresser (+18,7% en 1 an), les prix/m2 sur la ville enregistrent aussi une hausse sensible (+9,6%), confirmant la forte attractivité de la ville pour les acquéreurs malgré des prix élevés pour la région.
À l’inverse, l’offre de biens mis en vente s’est fortement contractée à Lyon (-7,5% en 1 an), alors qu’elle reste la seule grande métropole à connaître une baisse de prix : -1,4% sur la période janvier-septembre.
Pour Stéphane Fritz, Président de Guy Hoquet l’Immobilier : “ Depuis début 2024, le marché immobilier en Auvergne-Rhône-Alpes montre au global une certaine stabilité. La baisse entamée des taux de crédit immobilier et la stabilisation politique du pays permettent d’envisager une reprise du marché d’ici la fin de l’année. Mais, le marché de la location reste encore sous tension, comme dans la plupart des villes françaises. Dans ce contexte, les professionnels de l’immobilier ont un rôle clé à jouer auprès des particuliers pour les aider à prendre les bonnes décisions en fonction de leurs projets.«
L’offre locative se contracte, notamment à Clermont-Ferrand
À l’inverse, le marché de la location demeure réellement sous tension : l’offre de biens mis à la location est en recul (-4,3% contre – 5,2% pour l’ensemble du territoire), et les loyers/m2 moyens sont en hausse, à +4,5% contre +4,0% en France. Aujourd’hui, les locataires doivent débourser en moyenne 752 €/mois pour occuper 55m2 dans la région.
Si les loyers augmentent dans la totalité des villes étudiées, la dynamique de l’offre est très contrastée selon les villes. Conséquence directe de la difficulté à accéder à la propriété, ce sont essentiellement les villes comme Annecy, Chambéry ou encore Clermont-Ferrand qui connaissent une contraction de l’offre locative… à mettre en parallèle avec l’augmentation des prix à l’achat, qui semblent décourager une partie des investisseurs.
Une enquête de l’observatoire GH