La formidable aventure des éleveurs du Massif Central qui créent une marque de viande basée sur l'herbe !

Dans un contexte de cours de la viande chaotiques, d’aléas climatiques à répétition, d’attaques sociétales souvent blessantes, mais conscients du rôle central joué par l’élevage et les filières agroalimentaires sur les territoires du Massif central, en matière de création de richesses, d’emplois, d’environnement, d’aménagement du territoire, les professionnels du secteur de la viande se sont mobilisés et ont choisi de travailler ensemble pour imaginer un modèle économique vertueux valorisant leur production.
L’enjeu, au travers de la valorisation de l’élevage à l’herbe est d’assurer la pérennité de leur filière et de leur territoire.

Pour que la démarche porte ses fruits, il a fallu convaincre. C’est la somme de ses acteurs qui fait la réussite d’un projet, pas de valorisation sans éleveurs, pas de valorisation sans transformateurs et sans
abatteurs. Et pas de valorisation surtout sans adhésion du consommateur et partage de valeurs.

Une mobilisation exceptionnelle

Au final, c’est une mobilisation exceptionnelle de l’ensemble des éleveurs et industriels de la viande de 22 départements du Massif Central qui ont annoncé le lancement d’une marque commune de viande, 1886, qui se veut environnementale et équitable.

Depuis 18 mois, les acteurs des filières se sont engagés dans un projet de recherche et développement dans le cadre d’une association baptisée Valomac, présidée par Tony CORNELISSEN, éleveur laitier en Corrèze sur le plateau de Millevaches et Président de la Chambre d’agriculture de la Corrèze et Président du SIDAM.

De la taille de l’Irlande, le Massif Central, qui héberge plus d’un tiers du cheptel bovin français. Le massif central ce sont 125 000 actifs agricoles, 9 000 salariés agricoles, 40 000 salariés dans les industries
agro-alimentaires, 85 % des exploitations en élevage herbivore et 1,4 million de vaches allaitantes.

Une marque qui a du sens

Au-delà de son engagement pour une production responsable, les acteurs de la marque alt. 1886 se sont engagés pour une juste répartition de la valeur ajoutée, c’est-à-dire la rémunération de chaque acteur selon ses coûts de production. Ce principe est inscrit à la fois dans le règlement d’usage de la marque, les statuts de l’association et dans les contrats tripartites. Ainsi, les coûts de la filière alt. 1886 ont été évalués.

Viande: 1886, une nouvelle marque de viande basée sur l'herbe, lancée par les éleveurs et industriels de 22 départements du Massif Central https://t.co/PDdgPpPqaX #élevage #consommation #alimentation #AFP

— IsabelMalsang-Salles (@IsabelMalsang) October 5, 2018

Alt. 1886… dans votre assiette au printemps 2019

Alt. 1886 « les viandes du Massif », est aujourd’hui lancée. Marque collective responsable et solidaire, Alt. 1886 sélectionne des produits vrais, bons et naturels, pour que producteurs et transformateurs valorisent ensemble les
animaux des races emblématiques du territoire avec un juste partage de la valeur ajoutée.
Le nom de la marque, 1886, correspond à l’altitude du Puy de Sancy, point culminant du Massif Central, et haut lieu de pâturage herbager.

Benoit Julhes président valomac : alt.1886 une marque pour porter nos valeurs #valomac #Massifcentral #solidaire #viande bientôt les produits dans les rayons de la distribution @FCDfrance @Dauvers70 @RisacClaude @lacoopagricole pic.twitter.com/XpWxGzjpPX

— Coop de France ARA (@CoopdeFranceARA) October 5, 2018

Et un nouveau (jeune) président

À l’occasion du lancement de la marque alt 1886 lors du sommet de l’élevage 2018, Tony CORNELISSEN a transmis le flambeau – ou symboliquement cédé son tablier – à Benoît JULHES qui devient le nouveau président de Valomac.

Benoît JULHES est installé en GAEC avec son père sur l’exploitation familiale de bovins allaitants (Salers) avec un atelier de porcs naisseur-engraisseur à Badailhac (Cantal). Il est également Vice-Président de l’Union de coopératives Altitude (Cantal) qui valorise les productions de 2 500 adhérents actifs et emploie 600 salariés.