Les métiers de la petite enfance nous font grandir
30/05/2024Il existe un secteur d’avenir, assez méconnu, mais qui est primordial pour permettre le fonctionnement de tous les autres et qui ne se délocalise pas : les métiers de la petite enfance. Comme ils ne se résument pas qu’à la garde, la Caisse d’Allocations Familiales du Puy-de-Dôme organise le samedi 8 juin 2024 entre 9h et 13h, au Polydome de Clermont‐Ferrand, la deuxième édition du salon « A la découverte des métiers de la petite enfance ».
Un soutien à la natalité, à l’emploi et à l’égalité pour les femmes
Le secteur de la petite enfance est intimement lié au quotidien de millions de familles et contribue à l’éveil et au développement des jeunes enfants en France. Cette filière est un maillon clé au carrefour de plusieurs enjeux pour soutenir la natalité, atteindre une société de plein-emploi et une égalité entre les femmes et les hommes, mais aussi une égalité des chances dès le plus jeune âge.
Tous les pédopsychiatres s’accordent à dire que le socle de la personnalité se construit dans les trois premières années de la vie. La petite enfance est une période beaucoup plus déterminante qu’on ne pourrait le penser : tout ce que va vivre l’enfant dès les premiers instants de sa vie va s’avérer décisif dans sa construction en tant qu’individu.
Même si les effets à long terme des expériences de la petite enfance sont, jusqu’à un certain point, réversibles sur le plan psychologique, ces expériences restent acquises et vont constituer des facteurs déterminants pour le développement ultérieur de la personnalité, c’est-à-dire les compétences affectives, relationnelles et intellectuelles. Cette personnalité s’exprimera dans la vie adulte au cours de la vie amoureuse, sociale et professionnelle… Un bébé heureux a plus de chances de devenir un adulte heureux.
Des services qui permettent le choix des mamans
Comment concilier sa vie professionnelle et son désir d’enfant ? Même si les hormones et l’horloge biologique contribuent beaucoup à l’orée du choix de la maternité, la temporalité et la gestion de sa carrière influent aussi sur ces décisions, et cela est d’autant plus cruciale que le poste revêt des responsabilités fortes. La maternité est souvent considérée comme une épine XXL dans la carrière des femmes cadres.
Grâce à l’étude de l’Apec publiée en février, on y voit plus clair : Si une femme cadre continue de gagner 15% de moins qu’un homme (et 7% à profil et poste équivalents), c’est aussi à cause de la maternité. D’abord parce que 47% des femmes ne reprennent pas leur boulot après un congé maternité. Et pendant ce temps-là, les hommes continuent de progresser dans leur job et augmentent de facto leur rémunération. En résumé, quand elles s’arrêtent pour leur maternité, c’est souvent la période durant laquelle leur carrière devrait décoller. Absentes des écrans radars, elles passent leur tour et… on connait la chanson.
Quand elles reprennent une activité professionnelle, cela n’est pas beaucoup plus simple pour les femmes en réalité. Charge mentale à la maison, envie d’être une super woman partout et tout le temps (les fameuses injonctions sociales), moins d’horaires à rallonge, elles sont perçues comme moins investies dans leur job, donc pas les premières à qui on pense pour une promotion. Et sans promotion, pas (ou peu) d’augmentation de salaire.
Près de 160 000 personnes ne reprennent pas le travail faute de solution d’accueil
L’absence de réponse satisfaisante aux besoins de modes d’accueil des familles engendre des inégalités sociales et économiques, principalement en limitant l’accès ou le retour à l’emploi d’un des deux parents, le plus souvent la mère… 47% des parents gardent leur enfant de moins de trois ans alors que seulement 26% le souhaitaient.
Les gesticulations du gouvernement n’y feront rien, définir comme une énième priorité d’ « assurer à chaque parent une solution d’accueil sécurisée, de qualité et financièrement accessible grâce à un service public de la petite enfance » est un vœux pieux et illusoire tant que les 10 000 postes qui manquent dans les crèches ne sont pas assurés, d’autant que les besoins futurs sont envisagés autour de 200 000 nouveaux professionnels.
Le secteur compte actuellement plus de 400 000 professionnels de la petite enfance et 49% des crèches déplorent le manque de personnels. Cette situation va s’amplifier avec le départ à la retraite de 150 000 assistants maternels dans les prochaines années.
Les métiers de la petite enfance sont multiples
Assistant maternel, auxiliaire de puériculture, éducateur de jeunes enfants, infirmier puériculteur, etc. avec chacun leurs missions spécifiques mais avec un objectif commun : contribuer au développement de l’enfant de 3 mois à 3 ans, assurer son bien-être et sa sécurité.
Ces professionnels permettent aux jeunes enfants, avant leur entrée à l’école maternelle, de s’éveiller, se développer et de grandir.
Nous avions, il y a quelques temps, présenté la micro-crèche « Les pieds nus » à Entraigues (lire l’article) . Le maillage de ces structures d’accueil ne doit pas oublier les zones rurales, au plus près des habitants.
Vous recherchez un emploi durable et non-délocalisable ? Une solution de reconversion professionnelle ? Retrouvez les réponses à vos questions le samedi 8 juin 2024, au Polydome de Clermont‐Ferrand de 9h à 13h.
Entrée libre et gratuite.
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