Pour cette 3e enquête, offrant un panorama à fin avril, 159 dirigeants d’entreprises, Membres élus des CCI d’Auvergne-Rhône-Alpes issus principalement du Medef et de la CPME, ont accepté de témoigner.
Près de 60% des entreprises signalent des difficultés de trésorerie, soit une remontée de cinq points par rapport à l’enquête précédente, mi-avril. Une proportion inchangée (14%) est en situation très difficile.
Le recul du chiffre d’affaires est la cause quasi générale de ces difficultés financières, mais l’augmentation des délais de règlement et les impayés continuent de peser sur les entreprises. Le bilan d’avril (1er mois complet de confinement) en termes de chiffre d’affaires traduit bien le choc économique majeur subi par les entreprises : pour 54 % d’entre elles, il y a eu une baisse du chiffre d’affaires d’au moins 50 %.
« La situation reste préoccupante en termes de trésorerie et de niveau d’impayés. Nos chefs d’entreprise considèrent désormais la relance des investissements publics et privés, comme une priorité pour rebondir », indique Philippe GUERAND, Président de la CCI de région Auvergne-Rhône-Alpes.
20 % des chefs d’entreprise touchés par un manque de disponibilité des salariés
Les 2/3 des chefs d’entreprise prévoient la présence d’au moins 50 % de leur effectif pour le déconfinement. Ce sera surtout le cas dans l’industrie et le commerce. Ces prévisions n’empêchent pas les chefs d’entreprise d’anticiper des difficultés. 20% se disent fortement touchés par des problèmes de disponibilité des salariés et 51% le sont un peu.
Dans ce contexte économique qui reste très difficile, les entreprises sont mobilisées pour assurer le succès de la reprise de leur activité et contribuer au retour de la confiance.
En termes d’aides pour faire face aux conséquences de la sous-activité, nombreuses sont les entreprises à souhaiter une annulation au moins partielle de charges, au-delà des activités qui l’ont obtenue ou au-delà de la période du confinement.
Certaines en appellent à plus d’équité pour mieux aider les gérants. Plusieurs d’entre elles renouvellent leur appel à un soutien plus rapide et plus fort des assurances face aux pertes d’exploitation.
Enfin, des plans de relance de l’économie sont attendus sans tarder pour limiter l’impact de la crise à partir de la rentrée, avec notamment un appel à reprendre et à accélérer l’instruction et la mise en œuvre des projets publics et plus largement de tous les projets d’investissement.