Depuis le début de l’année, l’inquiétude des Français sur le pouvoir d’achat va grandissante. La question du pouvoir d’achat est citée par 59 % des Français comme l’enjeu principal de l’élection présidentielle, en hausse par rapport au niveau de 52 % de début janvier (SIPA). Malgré une multitude de promesses, les candidats à l’élection présidentielle ont du mal à marquer les esprits. Décryptage dans l’ordre des intentions de vote au premier tour (enquêtes IFOP en temps réel au 7 mars 2022)
Emmanuel Macron (30%)
En substance elles étaient :« Nous exonèrerons 4 Français sur 5 de la taxe d’habitation. S’agissant des lunettes, des prothèses dentaires et de l’audition, nous fixons l’objectif de 100% de prise en charge pour 2022. Nous rétablirons les exonérations de cotisations sociales sur les heures supplémentaires. Nous augmenterons le revenu net de chacun, en réduisant les cotisations sociales et nous ferons en sorte que toute reprise d’emploi se traduise par un supplément de revenu conséquent, en augmentant la prime d’activité (100€ de plus pour un smic). »
Pour les plus modestes : « Nous réduirons la pauvreté des personnes âgées. Le minimum vieillesse, pour une personne seule, est aujourd’hui d’environ 800 euros : nous le porterons au-delà de 900 euros. Nous réduirons la pauvreté des personnes en situation de handicap. L’allocation aux adultes handicapés (AAH), pour une personne seule, est aujourd’hui d’environ 800€ par mois : nous la porterons au-delà de 900 par mois. Nous créerons un versement social unique et automatique pour lutter contre le non-recours aux aides sociales. »
Il est honnête de mesurer ses résultats à l’aune de la crise sanitaire des deux dernières années de son quinquennat.
Et demain ?
Pour répondre à la problématique du pouvoir d’achat, le candidat souhaite continuer à valoriser le travail. “La première réponse au pouvoir d’achat, c’est le travail. On doit continuer pour que le travail paie mieux. Comment ? On supprimera des impôts qui restent. » Dans cette idée, il veut continuer à supprimer des impôts à savoir la redevance audiovisuelle de 137 €, avoir plus de participations et d’intéressements pour les salariés, et surtout tripler la prime Macron – prime exceptionnelle pour le pouvoir d’achat – sans charge et sans impôt. »
Marine Le Pen (18%)
Pour les jeunes « Créer un chèque-formation mensuel de 200 à 300€ pour les apprentis, les alternants et leurs employeurs. Exonérer d’impôt sur le revenu tous les jeunes actifs jusqu’à 30 ans pour qu’ils restent en France et fondent leur famille chez nous. Supprimer l’impôt sur les sociétés pour les entrepreneurs de moins de 30 ans pendant les 5 premières années pour éviter leur départ à l’étranger. »
Pour les familles : « Instituer une part fiscale complète dès le deuxième enfant. Doubler le soutien aux mères isolées élevant des enfants tout en renforçant les contrôles pour éviter les fraudes. Créer un prêt à 0% pour les jeunes familles françaises transformé en subvention pour les couples qui auront un 3e enfant. Construire en cinq ans 100 000 nouveaux logements étudiants. Supprimer les impôts sur l’héritage direct pour les familles modestes et les classes moyennes. Exonérer les donations des parents mais aussi des grands-parents à leurs enfants et petits-enfants jusqu’à 100 000€ par enfant tous les dix ans. »
Pour les aînés : « Réindexer les retraites sur l’inflation pour un pouvoir d’achat respectueux d’une vie de travail. Revaloriser le minimum vieillesse à 1 000 € par mois et augmenter les petites retraites. Restaurer la demi-part fiscale en faveur des veuves et veufs »
Valérie Pécresse (13%)
« Créer un « choc de pouvoir d’achat » en augmentant de 10% en 5 ans le salaire net (hors inflation) de ceux qui touchent moins de 2 800 euros par mois. Sortir des 35 heures par la négociation et défiscaliser les heures supplémentaires. Permettre aux salariés de convertir davantage de RTT en salaire. Elargir la participation des salariés au capital de l’entreprise et développer l’intéressement. »
« Mettre fin à la taxe sur la taxe en abaissant la TVA de 20% à 5% sur les taxes pesant sur l’électricité. Indexer de manière automatique les indemnités de frais kilométriques sur les prix des carburants. »
Pour les jeunes « Créer un Revenu Jeune Actif (RJA) de 670 euros par mois, créer une Banque nationale des jeunes pour aider chaque jeune à financer ses projets et ses études. »
Pour les aînés : « Garantir une pension de retraite d’au moins un SMIC net par mois. Augmenter de 54% à 75% les pensions de réversion »
Pour les familles : « Faire bénéficier les familles des allocations familiales dès le premier enfant (900 euros par an) et augmenter de 15% les allocations actuelles pour les deuxième et troisième enfants. Relever les plafonds des crédits d’impôt pour les emplois à domicile de 6 000 euros à 10 000 euros par an. »
Eric Zemmour (12.5%)
« Supprimer la redevance audiovisuelle. Revenir à l’universalité des allocations familiales et doubler le plafond du quotient familial »
Jean-Luc Mélenchon (11.5%)
Dans le programme du candidat, parmi la quarantaine de livrets thématiques et plans, aucun ne traite spécifiquement du pouvoir d’achat, mais, glanées d’ici et là, voici quelques mesures envisagées.
« Augmenter les salaires et réduire les inégalités salariales dans l’entreprise : Porter immédiatement le SMIC mensuel à 1 400 euros nets. Créer une garantie d’autonomie qui permettra que nul ne soit privé de sa dignité pour vivre : le revenu mensuel de chaque personne atteindra le seuil de pauvreté (1 063 euros pour une personne seule) y compris les jeunes détachés du foyer fiscal »
Yannick Jadot (5%)
Le programme du candidat écologiste, bien que vaste, est moins un programme de candidat à la présidentielle qu’une feuille de route pour un grand ministère de l’écologie. De ce fait il décline l’écologie dans les différents aspects de la vie mais n’aborde pas la question du pouvoir d’achat à proprement parler.
Pour vous faire une idée plus précise, voir le détail
Fabien Roussel (4%)
Nous pouvons y trouver pêle-mêle : « Un mouvement d’augmentation générale des salaires, des minima sociaux et des pensions sera engagé : Le Smic horaire sera augmenté pour atteindre rapidement 1 500 euros net par mois, les salaires de la fonction publique seront augmentés de 30 %, aucune pension ne pourra être inférieure à 1 200 euros net, et la demi-part des veuves et des veufs sera rétablie, la reconnaissance des qualifications réelles et la revalorisation des salaires de certains métiers, indispensables au fonctionnement du pays, seront impulsées. »
« La semaine de travail passera à 32 heures, sans diminution de salaires : travailler moins pour travailler mieux. 850€ par mois pour tous les étudiants. Le repas à un euro sera généralisé dans tous les établissements scolaires.»
Anne Hidalgo (2.5%)
« Commencer par revaloriser le travail »
« J’augmenterai le SMIC de 200 euros net par mois (soit 15 % d’augmentation). Lutter pour l’accès à l’emploi et contre la vie chère dans les outre-mers. »
Jean Lassalle (1.5%)
Nicolas Dupont-Aignan (1.5%)
« Augmenter les salaires de 8% (équivalent d’un 13ème mois) pour tous les salariés jusqu’à 3 SMIC. Réindexer les pensions de retraite et les salaires des fonctionnaires sur l’inflation. Supprimer les droits de succession sur la résidence principale. »
Philippe Poutou (0.5%)
Nathalie Arthaud (0%)
La démocratie passe par le vote… pour votre pouvoir d’achat…