Le courrier des entreprises

Talent d’Auvergne : Élixir de jouvence pour la distillerie Génestine

L’illustre maison fondée en 1845 par Antoine Génestine exportait ses liqueurs aux quatre coins du monde avant de s’éteindre au milieu du XX ème siècle… Mais la flamme de la renommée retrouve une belle vigueur, 70 ans plus tard, grâce à la passion de Sébastien Jolivet, professionnel du vin depuis vingt ans. Rencontre…

17 ans avant la statue de la place de Jaude

Après une monumentale statue équestre en plâtre initialement prévue en 1870 pour le plateau de Gergovie, Auguste Bartholdi réalise une statuette du « Vercingétorix flamboyant » en 1886. Son ami François Génestine lui demande de reproduire cette statuette pour orner ses bouteilles. Il est fort à parier que François Génestine ait pesé de toute son influence pour que, 17 ans plus tard, la version XL de la statue que nous connaissons, soit érigée place de Jaude, à deux pas de la Distillerie située 78 rue Lamartine, plutôt qu’à Gergovie.

Une lente maturation est nécessaire pour le chauvinisme des bonnes choses

Sébastien Jolivet nous donne un cours de marketing : « Pour réussir il faut que tous les feux soient au vert : La belle histoire, le joli produit, le bon produit, les bons commerciaux et la bonne stratégie commerciale… et le bon tarif… ce n’est pas compliqué. Je ne déroge pas à ma stratégie.

Nous avons décidé de proposer une gamme des produits qui se vendent, pas du farfelu. »

On retrouve un vermouth préparé avec des vins d’Auvergne et des plantes, un pastis sauvage qui a même visité le stade Vélodrome de l’Olympique de Marseille, une menthe poivrée toute en fraîcheur, un limoncello avec des citrons feuille de Sicile, une liqueur de verveine fraîche,  une gentiane et un élixir 1845 vieilli en cave.

De la verveine qui pousse au-dessus du stade Philippe Marcombes

« La verveine, la « Verte de Clermont » en a le nom et l’origine : C’est un partenariat avec la fondation Landestini (Henri Landes & Fanny Agostini) qui ouvre des jardins dans les villes. Dans la ferme urbaine Landestini Clermont Auvergne et avec son directeur Laurent Rohr nous plantons de la verveine que nous ramassons pour en faire la Verte de Clermont. Le reste de nos besoins en verveine est issu des alentours. »

Un réseau de distribution traditionnel

Sébastien Jolivet nous précise : « Nous donnons l’exclusivité au réseau traditionnel : Café-Hôtel-Restaurant, cavistes et épiceries fines, qui peuvent expliquer les produits. On se refuse à utiliser la grande distribution pour notre diffusion. On privilégie le direct. Nous n’avons ni boutique, ni site internet marchand donc pas de concurrence avec les revendeurs. »

Comme de bien entendu, l’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération