« Tattoo compris à la formation ? »
06/03/2023Un sujet qui ne manque pas de piquant pour bien débuter cette semaine : La première école auvergnate du tatouage ouvre bientôt à Cébazat. Avec environ 5000 salons de tatouage en France qui génèrent 270 millions d’euros de chiffre d’affaires par an, la démocratisation de la pratique dans tous les milieux laisse augurer de nombreuses ouvertures dans l’avenir, avec des besoins en formation.
Histoire rapide du tatouage
L’Histoire nous révèle que le seul témoignage avéré du premier homme tatoué évoque un objectif purement thérapeutique et non esthétique du traitement du tatouage. Otzi, le premier homme tatoué découvert dans un glacier à la frontière Italo-autrichienne, vieux de 5300 ans, portait 61 tatouages en forme de croix et de lignes parallèles qui sembleraient avoir été dédiés à des fins médicinales pour définir les zones de douleur causées par l’arthrose.
On retrouve des déclinaisons du tatouage dans l’ensemble du globe : Dans l’ancienne Égypte pour inviter la fertilité, chez les Scythes, les Assyriens pour marquer leurs croyances, ou le déshonneur chez les Thraces (oui, une thrace indélébile évidemment) qui prend le nom de « stigma » (marque honteuse) chez les Grecs. Au IVème siècle, Constantin, concomitamment à l’élaboration de la mythologie chrétienne, décide d’interdire le tatouage facial. En Europe peu d’évocation du tatouage hormis pour les marins qui rapportent de Polynésie ce marquage à l’encre réservé aux hautes castes de la société.
Le mot « tattoo » vient du verbe polynésien qui signifie « taper » car ils tapaient sur les peignes en os, en écaille de tortue, en dent de requin ou en nacre (uhi) imbibés de cendre de bois, de champignons et de graisse animale.
Le Tebori japonais, qui signifie « gravé à la main », était la marque faite aux criminels, qui est devenus plus élaboré chez les Yakuzas. C’est ensuite devenu une forme d’art, les estampes ont recouvert les corps. En Thaïlande, le tatouage traditionnel appelé Sak Yant est considéré comme sacré.
En France une douzaine d’écoles forment aux tatouages
Julien Matras, qui travaille au sein du studio Needle art à Clermont-Ferrand, fait le constat du manque de structure de formation au centre de la France : « En grande majorité, ceux qui ouvrent un salon n’ont pas de formation certifiée et peuvent faire n’importe quoi. Faire valoir un cursus certifié Qualiopi me semble donc être un vrai atout. »
Il envisageait donc de créer un centre de formation pour les débutants et le perfectionnement des tatoueurs confirmés : « Au cours de mon parcours, j’ai formé beaucoup de jeunes. Je voulais aller plus loin et fonder ma propre école. Celle-ci ne s’adressera pas uniquement aux débutants. Cela peut être l’occasion de se perfectionner. Je pense d’ailleurs proposer plusieurs formules, et pourquoi pas des séminaires sur différents thèmes ou techniques »
il vient de trouver un local dans la zone de Ladoux à Cébazat et souhaite débuter une première cession de formation en avril. « Ce sera sur un cycle de quatre semaines, avec différents modules dont les 21 heures de formation sur l’hygiène. J’ai déjà beaucoup de demandes. Je ferai une présélection pour harmoniser les groupes. J’envisage plusieurs sessions dans l’année, avec des groupes de six à huit élèves à chaque fois. Chaque semaine, je ferai intervenir un intervenant, un spécialiste du portrait ou des anciennes machines par exemple.»
Pour en savoir plus sur la Needle Art School, cliquez sur le logo
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