On en parlait depuis octobre 2018, désormais la fusion-absorption est finalisée entre les pôles de compétitivité Végépolys et Céréales Vallée-Nutravita. Un rapprochement très naturel, qui avait été retenu en février dernier par l’Etat, lors de l’annonce Phase IV, des 56 pôles de compétitivité labellisés pour la période 2019-2022.
Depuis quelques semaines VEGEPOLYS VALLEY, acteur majeur du végétal, affiche donc son ambition internationale, qui s’appuie sur les forces complémentaires de deux pôles déjà bien établis, ancrés sur 4 régions : Auvergne-Rhône-Alpes, Bretagne, Centre-Val de Loire et Pays de la Loire. Avec des adhérents implantés de la frontière italienne à Saint-Pol de Léon dans le Finistère, une des premières ambitions de ce géant français fut donc de gagner en proximité.
En plus de son siège angevin, le pôle a ainsi maillé son grand territoire, par une agence à Saint-Beauzire, deux antennes à Orléans et Saint-Pol-de-Léon et trois bureaux à Lyon, Nantes et Rennes. Une trentaine de salariés au total, accompagne les 540 adhérents positionnés sur toute la chaine de valeur du végétal.
Synergies complémentaires
Les deux socles fondateurs de VEGEPOLYS VALLEY insufflent déjà leur ADN complémentaire, à cette nouvelle grande entité : grandes cultures céréales et oléagineux pour Céréales Vallée-Nutravita et maraîchage, horticulture, arboriculture, vigne, plantes aromatiques et médicinales… pour Végépolys.
Une richesse puisée dans la diversité de ses membres et qui engendrent des apports mutuels positifs. De quoi coller aux évolutions que doivent prendre en compte les acteurs de la filière, notamment dans l’indispensable diversification des productions. Le profil des adhérents est lui aussi marqué par ces orientations, avec plutôt des ETI et grands groupes venant de Céréales Vallée-Nutravita et des TPE ou PME (ces dernières représentent 80% des adhérents totaux) pour Végépolys.
Mais ce pôle mondial compte aussi des centres de recherche et de formation, des syndicats professionnels et organismes de développement, ainsi que des chambres consulaires. Ils sont présents sur l’ensemble de la chaîne de valeur du végétal : à l’amont (obtention & sélection, santé du végétal & du sol, machinisme & équipement, numérique & AgTech), issus des productions végétales (semences & plants, grandes cultures, maraîchage et arboriculture, horticulture ornementale, viticulture & cidriculture, plantes aromatiques & médicinales) et de la transformation/distribution (alimentation humaine & animale, nutrition prévention santé, bien-être & cosmétique, agromatériaux & biotransformation, végétal urbain & cadre de vie).
Une présidente et des services engagés
La première présidente Séverine Darsonville, agricultrice implantée dans le Puy-de-Dôme depuis 98 et administratrice Limagrain depuis 2012, représente parfaitement cette double vocation et ambition de VEGEPOLYS VALLEY. Productrice de blé, maïs et tournesol sur 60 hectares, elle s’est aussi lancée dans la production de lavande et camomille en bio de 3 hectares, pour une distillation d’huiles essentielles.
En charge du suivi des activités semences de grandes cultures puis des semences potagères, elle suit aussi avec attention les activités R&D du groupe Limagrain.
« L’agriculture est pour moi une vocation et les problématiques que nous devons résoudre – alimentaires, environnementales, énergétiques, climatiques – sont nombreuses. J’ai toujours été passionnée par l’innovation et je considère que le végétal est à la source des découvertes qui nous permettront de nous diriger vers des productions plus compétitives, plus qualitatives mais aussi plus respectueuses de l’environnement et de la santé. Au cœur des filières, les pôles de compétitivité jouent un rôle de mise en relation, d’espace de dialogue et d’accompagnement. Ils sont la clef pour favoriser la transition de nos secteurs d’activité. Avec cette fusion et la naissance d’un pôle d’envergure, les acteurs de la filière végétale se dotent d’une voix puissante pour les représenter face aux décideurs français, européens et mondiaux ».
Séverine Darsonville est accompagnée par 2 vice-présidents territoriaux : Philippe Retière (Maraichers Nantais – région PDL) et Philippe Laurent (Pileje – région AURA), et deux vice-présidents, Emmanuelle Chevassus Lozza (INRA) en charge de la recherche et Yves Gidoin (JCT Plants) pour l’international, qui pourra compter sur de solides partenaires comme le consortium européen Plant InterCluster et deux bureaux, en Chine et en Amérique du Sud.
Une structure aux ambitions mondiales, portée par des savoir-faire et talents complémentaires au service d’une production végétale plurielle et inventive. VEGEPOLYS VALLEY met ainsi à disposition de ses adhérents, une offre de services qui vise à favoriser l’innovation et la compétitivité : apport d’informations et stimulation d’idées, dispositifs d’accompagnement à l’émergence de projets, à la création de partenariats, à la recherche de financements et de labels, soutien en communication et animation de projets de recherche…
Une filière d’avenir
Alors que la demande végétale doit nourrir une population mondiale en pleine augmentation, elle s’invite aussi plus que jamais dans les domaines de la santé/bien-être et s’affiche en leader au cœur des alternatives aux produits pétroliers. En France, les productions végétales représentaient ainsi, en 2017, 41 Md€ de CA et employaient 300 000 ETP dans les exploitations agricoles végétales sur 700 000 ETP en tout. L’industrie de transformation alimentaire végétale cumule elle un CA de près de 40 Mds d’€ pour plus de 100 000 emplois (sources Agreste 2017). Une filière porteuse pleines d’ambitions…
Doté d’un budget de fonctionnement de 2,6M€ (dont la moitié de fonds publics), pour cette première année, VEGEPOLYS VALLEY a un cap clair à tenir « Innover dans le végétal pour produire plus et mieux », en mobilisant ses adhérents autour de 7 axes d’innovation, qui feront l’objet de recherches collaboratives. 3 axes sont orientés pour une production végétale compétitive, de qualité, respectueuse de l’environnement, de la santé des consommateurs et des producteurs : Innovation variétale et performance des semences et des plants, santé du végétal, nouvelles technologies et pratiques pour les systèmes de production.
Et 4 axes sont dirigés pour le développement des usages alimentaires et non alimentaires des végétaux pour gagner en qualité, praticité, services, naturalité : Végétal pour l’alimentation animale et humaine ; pour la nutrition prévention santé, pour le bien-être, la santé et la cosmétique ; les agromatériaux et biotransformation du végétal ; le végétal urbain.
Avec à son actif déjà plus de 750 projets labellisés pour un montant de 2,2 milliards d’euros d’investissements, la nouvelle entité ambitionne d’atteindre les 650 adhérents d’ici 2022 et d’avancer vers davantage d’autofinancements.
En savoir plus :
Cet article est le fruit d’un partenariat entre le Courrier des Entreprises et Vichy Communauté Développement.
- Il est rédigé par Rédaction Bénédicte Rollet NOTA Bene pour les carnets économiques de Vichy Communauté Développement.
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